Je suis couché sur l'océan, le teint blafard,
Les joues creuses, les mains ensanglantées,
Les doigts crispés, seul gît mon désespoir,
Mon corps dérive las d'être tourmenté.
Anxiété de la mort, où mon coeur s'égare,
Cimetière des pleurs d'une enfance déchue.
Aux larmes assoiffées, le regard hagard,
tombe des sourires aux joies corrompues.
Vaincu par l'angoisse et les métempsycoses,
Sur mon crâne assiégé est planté ce drapeau noir.
Cruel despote aux infâmes métamorphoses,
Dans la nuit des forfaits, l'éclat des victoires.
Aucune souffrance passée n'est oubliée,
Redoutant de finir en gibier de potence,
Les lits pour les douleur ont été apprêté,
La nuit tombe laissez moi O pénitence.
Le son de la mort s'afflige vers la forêt,
D'une douleur qu'on veut croire orpheline.
Un sonnet lugubre aux tendres effarés,
Qui monte avec le soleil qui décline.
La tristesse, la langueur d'un corps au désespoir,
Tant il fait doux par ce soir d'automne,
Tiède encore du bain gisant de la lune noire,
Éclairant les gouffres amers en soupir monotone