Comment on célèbre la fête des Pères?

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Vanille
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Comment on célèbre la fête des Pères?

Message : # 807Message non lu Vanille »

Comment on célèbre la fête des Pères?

L'origine du mot Père remonte sans doute à Dieu le Père.
À Dieu le Père, on attribue le rôle de Créateur.
Le mot père a toujours distingué celui qui avait une responsabilité patriarcale ou éducative.
Chez les Romains, le titre de Père de la Patrie, fut décerné à plusieurs empereurs, dont Auguste.
Les Chrétiens,désignent comme leur "Père" les membres de leur clergé afin de marquer
la relation de paternité spirituelle qui unit les fidèles à leur pasteur.

Ce sont les Américains qui, ont été les premiers à rendre hommage aux pères de famille
en instaurant une fête annuelle pour leur rendre hommage.
C'est en 1924 aux États-Unis que le Président Calvin Coolidge inaugura un jour spécial
en l'honneur de tous les pères.
En 1966, le Président Johnson décida de célébrer cette fête, tous les ans
le troisième dimanche de Juin.


En France, il semble que c'est en 1952 que l'on aurait fêté la première fête des Pères officielle.
En cette année 2000, c'est le 18 Juin que nous en profiterons pour dire à nos papas
combien nous les aimons.



Une brève histoire du père en occident

Chez les romains, c'est le père qui décide si l'enfant qui naît dans la maison (qu'il soit ou pas son enfant biologique) deviendra son enfant. S'il fait le geste de le soulever, il le fait sien. Sion, l'enfant est placé sur les marches du temple et dévoré par les bêtes sauvages ou recueilli par un passant compatissant. Le pater familias a le droit de vendre ou de tuer son enfant.

Puis, la paternité évolue. Elle se civilise et se rigidifie en même temps. Le droit de tuer son enfant est aboli, puis, la coutume de l'exposition. Puis, le père ne peut plus avoir d'autres enfants que ceux d'une femme avec qui il est marié. Mais le père reste le maître incontesté du destin des enfants.

Petit à petit, ce pouvoir est remis en cause. La religion, puis l'état se mêlent à leur tour du futur des enfants.

Enfin, les guerres mondiales ont appris aux femmes à se débrouiller seules pendant que les maris étaient à la guerre, prisonniers ou morts mais il a fallu attendre mai 68 pour que soit définitivement aboli la toute puissante du père et que la femme soit considérée comme l'égale de l'homme pour décider de l'avenir de leurs enfants..



Au fait, d'où vient la fête des pères ?

Autoritaire, protecteur, papa poule ou papa gâteau : le 20 juin prochain, tous les papas seront à l'honneur. Tout a commencé officiellement en 1909, dans la petite ville de Spokane aux Etats-Unis.



En Europe
C'est en 1952 que la France institua la première fête des pères, deux ans après l'officialisation de la fête des mères.
En Belgique, elle a lieu le deuxième dimanche de juin, une semaine avant les autres.
En Italie, c'est le jour de la saint Joseph, le 19 mars, que l'on célèbre les papas.
Au Luxembourg, les papas doivent attendre le mois d'octobre. Cette année la fête est donc fixée au 3 octobre.



Le symbole de la fête des pères

Paradoxalement, c'est la rose qui est la fleur de la fête des pères. On porte des roses rouges pour un père qui est vivant et blanche pour un père qui est mort.

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Message : # 808Message non lu Vanille »

Cravates et rasoirs

Voilà peut-être les deux objets les plus symboliques de la paternité : la cravate et le rasoir. On vous dit tout sur l’histoire de ces cadeaux traditionnels de la fête des papas.


PETITE HISTOIRE DU RASAGE

ImageDepuis quand les papas se rasent-ils ? Pourquoi, on le devine, mais comment ?

Pour répondre à ces insoutenables questions, nous devons explorer deux pistes : le rasage "à main" et le rasage électrique. Passage de l'un à l'autre puis retour de l'un vers l'autre, les deux technologies cohabitent en ce début de millénaire, pour la plus grande douceur des mentons irréductiblement piquants !



Rasoir de bronze

Figurez-vous que l'on a retrouvé des rasoirs (à main…) dans les bronzes du Néolithique, que ce soit en Europe ou chez les esquimaux. Un manche, une lame (une seule), pas de doute, c'est un rasoir. Ce rasoir en métal de l'âge du bronze, période qui marque la fin du la fin du Néolithique, devait servir à couper les cheveux et à tailler la barbe. Si l'homme préhistorique était probablement hirsute, les papas d'il y a quelques milliers d'années étaient donc plus ou moins rasés, ce qui peut-être marque leur entrée dans l'ère moderne ! Même si l'invention de la mousse à raser, et au moins du baume pour réparer les dégâts, restaient à faire.

Ensuite, peu d'informations sur l'affinage des lames. Avec la maîtrise du travail du métal, on peut penser que le rasoir à une lame a doucement progressé. N'oublions pas que raser et rasoir viennent de rasare, participe passé du verbe latin radere, qui signifie plus racler que raser !


Tout se précipite


En 1901, Gillette, société américaine, invente le rasoir à main, entièrement dédié au rasage de la barbe. Et tout va aller très vite, le rasoir va devenir électrique, puis le nombre de lames des rasoirs mécaniques se multiplier presque à l'infini (à combien s'arrêtera-t-on ?).
En 1901 donc, on se rase de près (et pas encore de frais car les cosmétiques ne sont pas d'actualité), la mode du papa imberbe est lancée. Il faut être doux au toucher.

La fausse révolution

En 1928, la lassitude venant sur cet outil basique, on invente le rasoir électrique. Développé par Philips et commercialisé en 1939, ce produit était une diversification de plus pour cette multinationale innovante, qui nous a proposé le tube au néon et plus récemment le compact-disk.

Puis invention du rasoir nucléaire ? Rien de tout cela, retour en arrière ! A peine les premiers rasoirs électriques font-ils des émules, qu'une autre multinationale sort en 1930 la mousse à raser en bâton. En effet Cadum régnait alors sur le marché de la savonnette et se devait de sortir un produit adapté au rasage. Le bébé Cadum célébrissime à l'époque est mis à contribution dans la campagne de pub, blaireau en main pour faire mousser ce produit révolutionnaire, qui existe toujours.

Retour vers le futur

Le rasoir à main a donc la dent dure, et même revient en force : assez de bruit et de fausse modernité ! Gillette invente dans les années 70 le GII, rasoir à deux lames. La deuxième achève le travail de la première, autrement dit avec une lame on se rasait mal ! Puis les lames deviennent mobiles, sans doute sous l'impulsion des rasoirs électriques qui progressent eux aussi et dont les lames "flottent" ; c'est le Gillette "Contour" qui épouse la forme des visages de tous les papas, du plus rondouillard au plus anguleux. Puis le "Sensor" encore plus attentionné, et maintenant le rasoir à trois lames : la troisième achève le travail de … à quand les 4 lames ? La bagarre fait rage entre les grands du marché, c'est à qui ajoutera le premier une lame de plus !

De la virilité à la douceur


Quoi qu'il en soit sur les mérites des différentes lames, notons que dans la plupart des campagnes de pub les papas sont depuis longtemps représentés en pilotes de chasse ou de formule 1, et l'aviation a de tout temps accompagné la saga du rasoir, véritable aile d'avion coupante ! Que ce soit Wilkinson, Gillette ou Philips, rasoir mécanique ou rasoir électrique, la virilité a été au programme pendant près d'un siècle. Fini tout cela, les cosmétiques masculins arrivent en force pour nous prôner les bienfaits des mousse, gel, crème et autre savon à raser, sans compter le baume (après) et le blaireau (pendant), bel outil plus ringard du tout. Comme quoi le rasoir à main n'a pas fin de reprendre du poil de la bête…

PETITE HISTOIRE DE LA CRAVATE

Image Cravate est un mot qui ne nous vient pas du latin. C'est un mot d'abord masculin, venu de Croate, pour désigner l'ornement porté par les cavaliers croates du régiment de mercenaires Royal-Cravate de Louis XIV au XVIIème siècle. Puis très vite porté au féminin. Le verbe cravater en a découlé au XIXème siècle. Mais avant cela, beaucoup de tissus avaient été noués…

Les tissus noués de l'Antiquité à... la cravate
Les premiers utilisateurs connus de la cravate semblent être les chinois. Il s'agissait d'un simple tissu noué autour du cou. Les milliers de soldats qui accompagnent le premier empereur chinois dans sa tombe du IIIème siècle avant JC sont tous cravatés de noeuds de soie. On retrouve cet usage dans beaucoup de peuples de l'antiquité, sur divers continents, signe d'asservissement autant que de dominance social. Tout comme les colliers et autres bracelets de métal ou de pierres précieuses. Donc signe distinctif, comme aujourd'hui : un jeune cadre dynamique ne se doit-il pas de porter cravate ? il n'y a qu'à voir les annonces de recrutement pour s'en convaincre, au moins en France !

Les romains en ont les premiers fait un autre usage. Les soldats romains portaient un tissu de soie ou de laine pour préserver leur gorge du froid, un focalium (fauces signifie gorge en latin). Qui disait focalium disait légionnaire, marque de statut autant que protection.

On retrouve ensuite cet usage chez des religieux de diverses confessions au cours des siècles.

Beaucoup plus tard, l'usage du port d'un tissu autour du cou va suivre la mode vestimentaire. On pense tout de suite à la fameuse fraise, suivie du jabot de dentelle, pas vraiment masculin mais moins strict que les costumes raides d'avant le XVIème siècle.

Ces cols vont prendre leur indépendance, pour être rapportés sur le vêtement.


Les Croates envahissent l'Europe

Sous l'influence du régiment croate, la cravate sera donc lancée au XVIIème siècle, le mot faisant son apparition vers 1650. Chaque classe sociale de l'armée s'en empare pour marquer son statut grâce à des tissus différents, puis la cour à Versailles s'enflamme. La mode est lancée à travers l'Europe. D'ailleurs le Roi Soleil avait son cravatier qui créait et lui nouait l'objet choisi en fonction du vêtement. La dentelle était toujours de mise, associée à la soie par exemple. Le noeud de cravate mettait en valeur le col, et réciproquement. Mais ces premiers plastrons blessants, notamment pour les soldats au combat, connaîtront de nombreuses variantes plus supportables.

C'est George Bryan Brummel en ce début XIXème outre-manche qui, tout en démocratisant le costume, mit la cravate en vedette, et il excellait dans l'art d'accommoder les noeuds. Les tissus étaient toujours non doublés comme aujourd'hui, mais précieux. L'Europe le suivit.

Le XXème siècle

Au début du XXème siècle, la folie-cravate un peu tombée en désuétude au fil des décennies, rebondit. La femme s'y met, en tout cas les garçonnes. En même temps le noeud-pap apparaît, sous différentes formes, à la suite de la création à Paris en 1904 de l'opéra dramatique italien Madame Butterfly, sur une musique de Giaccomo Puccini.

La suite est connue, l'avenir l'est moins. Même si depuis quelque temps on en trouve des clignotantes pour les fêtes. Et si les noeuds papillon ont appris à se faire tout seuls depuis longtemps (quel casse-tête à faire soi-même !).

L'usage du blanc ou du noir est toujours lourd de sens, la cravate est alors message. Les cravates se sont sophistiquées dans leur fabrication, doublées ou triplées, les formes (largeur et aussi longueur) évoluent, bref elles font l'objet de modes. La façon de faire le noeud semble maintenant immuable.

Si l'homme moderne la porte moins systématiquement au bureau en France et ailleurs, elle reste avant tout une marque de position sociale, et comme cadeau de Fête des Pères, on n'est pas prêt de lui tordre le cou !

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