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tichou106
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Message : # 5264Message non lu tichou106 »

Voilà les deux premiers chapitre de mon livre.
Je suis en train de finir le chapitre 8, j'en posterai un peu plus si vous le voulez.
En tout cas, si vous voulez donner votre avis, dire ce qui va pas... CA M'INTÉRESSE
Merci d'avance

PARTIE I
Chapitre 1
En ce jour où ma jeunesse prenait fin, les fleurs perçaient lentement la glace, et l’hiver touchait à sa fin. Un doux printemps s‘annonçait, et déjà je le savais, le retour de mon père se faisait attendre. Plus personne ne supportait ce tyran, qui avait pris sa place il y a quelques saisons. Mais avec ce printemps l’espoir renaissait. L’oracle l’avait annoncé, mon père reviendrait une fois les dernières neiges fondues. Pourtant, malgré ces bonnes nouvelles, quelque chose m’angoissait, sans que je ne puisse déterminer de quoi il s’agissait. Ma dernière mission en tant qu’enfant s’annonçait : découvrir ce que signifiait ces sombres rêves, en attendant le retour du plus grand souverain de tous les temps, qui saurait remettre de l’ordre dans ce royaume dévasté par les famines et rebellions.
Je n’aurai mes 16 ans que dans un mois, et tant que je ne serai pas reconnue en tant qu’adulte, je me devrai d’obéir à mon oncle, et d’assouvir le moindre de ces désirs. Ou du moins, je le devrai en apparence. Ce traitre à la couronne ne mérite l’obéissance d’aucun être humain, et même les animaux refusent de se laisser faire avec lui.
Mon père est parti il y a bientôt 2 ans. Il avait pour mission de rétablir la paix entre les peuples du nord, mais l’affaire n’était pas simple, aucun d’eux ne se comprenaient. De plus, une force maléfique semblait agir pour les diviser. Le conseil avait donc envoyé mon père, respecté de tous, afin qu’il mette fin au conflit. Mais pendant qu’il s’occupait de ces terres lointaines, c’est ici que la situation se dégradait. Il avait nommé son beau frère régent du royaume pendant son absence. Malheureusement, depuis son départ, ce dernier semble avoir perdu l’esprit, et gouverne en tyran, comme s’il souhaitait affaiblir le royaume. Quant à moi, cet ingrat m’avait promise à un prince du sud, nos ennemis depuis la nuit des temps. Je savais qu’il voulait m’écarter du pouvoir, dans l’espoir de le garder pour lui, mais l’oracle avait parlé, le plus grand souverain de tous les temps apparaitra lorsque la neige disparaitra. Des mois durant, mon seul espoir avait donc été le retour de mon père. Pourtant, aujourd’hui quelque chose me tracasse. De sombres nuages cachent le ciel si bleu du printemps, et Mérur, ce chien, est parti en mission secrète pour mon oncle. Quelque chose de triste s’annonce, il va donc falloir que je découvre ce qu’il se trame, afin d’essayer de l’empêcher.
Mais ici je suis seule, tout le monde semble avoir peur de mon oncle. Je devrai donc très certainement agir seule. Ma seule alliée sera l’oracle, car elle seule ne peut pas mentir. Dès le coucher du soleil j’irai donc lui rendre visite.
L’oracle est une très jolie femme au teint doré. De longs cheveux bruns tombent délicatement sur toute la longueur de sa silhouette. Elle se trouve derrière le château, à l’orée de la forêt, dans une belle cabane taillée dans un bloc de marbre blanc. Le bâtiment est très ancien, et semble venir d’un autre monde. Au milieu de l’architecture de notre pays cet endroit semble tombé du ciel. Je pousse de la main les rideaux rouge et or, et je vois l’oracle qui, effrayée, d’un geste de la main m’invite à faire un tour en forêt. Je la suis après une brève hésitation, et sans que je n’aie le temps de poser aucune question, elle m’explique :
« L’idée que ton père va revenir ne plait pas à ton oncle, il va tenter de me faire taire, nous devons donc agir vite. Tu seras la seule à avoir connaissance de la prophétie dans son intégralité, et il ne te faut donc rien oublier. Lorsque sur les montagnes la neige aura disparue, un souverain apparaitra, mais nul ne dit que c’est ton père. Mérur est déjà parti à sa rencontre pour l’empêcher de revenir à temps, mais ce n’est qu’un vieillard malade qu’il trouvera, et non plus le souverain qu’était ton père. C’est à toi que revient la tâche de trouver ce souverain, et cela avant ton anniversaire. Méfie toi de ton oncle et des gens du château. Mais ne t’inquiète pas, de l’aide te viendra de la où tu l’attends le moins. En un temps très court, tu devras maitriser les pouvoirs dont on parle dans ces vieilles histoires que te racontait ton père pour t’endormir. Toi seule pourra sauver le royaume de la triste fin qui l’attend, et pour cela, ait confiance en ton cœur. »
Elle me dit ensuite de rester cachée là quelque temps et lorsque je n’entendrai plus aucun bruit, je pourrais partir, mais quoi qu’il arrive, je ne devrais pas bouger avant cela. Elle était repartie rapidement dans sa demeure, et je restais là, sans pouvoir bouger, à me demander le sens de ce qu’elle avait dit, et ce qui allait se passer. J’étais d’autant plus intriguée, que j’avais l’impression qu’il n’y avait aucun bruit depuis qu’elle était arrivée à sa cabane. Pourtant, je savais qu’il ne fallait pas que je bouge, je me suis donc allongée contre une racine, et alors que j’allais m’assoupir, j’entendis des bruits de pas se rapprocher de la cabane. Morte de peur je voulu d’abord m’enfuir en courant, mais je me souvins à temps qu’elle m’avait demandé de ne pas bouger avant qu’il n’y ait plus aucun bruit. Je vis alors mon oncle, accompagné de deux de ses chiens, entrer dans la cabane de l’oracle. Les cris des trois hommes tentaient de cacher le rire de l’oracle. Je ne parvins qu’à entendre quelques morceaux de la conversation, et rien qui ne pourrait m’être utile. L’oracle expliquait à mon oncle que quoi qu’il fasse cela ne changerait rien, dès la neige disparue il ne serait plus maitre sur cette terre. Ni le meurtre du roi, ni le sien ne changeront quoi que ce soit, la lumière reviendra d’une terre lointaine. Un dernier cri de douleur se fit entendre, et les trois hommes partirent en courant.
Une fois que les bruits de pas se furent suffisamment éloignés, et que je me sentis un peu plus en sécurité, j’en profite pour m’avancer doucement vers la cabane. Du sang coulait sous les rideaux, mais d’un geste sûr, j’entre et je vois le corps gisant de l’oracle, du doigt elle a inscrit dans le sang « prends tout, cache tout ». Je me souvins alors que plus jeune, avec mon père, nous avions un lieu secret connu uniquement de nous deux, une grotte dans la forêt. Je pris alors tout le matériel de l’oracle, et en quelques voyages, tout fut transporté par là-bas. Ne restait alors plus que l’oracle au milieu de son sang. Je ne pouvais la laisser ainsi, je réunis donc tout ce qu’il me reste de force, et je la porte à l’aide de bouts de bois à proximité de la grotte. Je retourne à la cabane nettoyer le sang et demain, je viendrai l’enterrer.
De retour vers la cabane de l'oracle, la réalité me saute au visage. L'oracle est morte. Ma seule alliée a été tuée par mon oncle. Le désespoir et la tristesse m'envahissent. Que puis-je bien faire seule contre un homme qui dirige le royaume tout entier ? Pourquoi a-t-il fallu qu'il tue la seule personne à qui je pouvais parler ? Les larmes inondent mon visage, et mes genoux finissent par ne plus supporter mon poids. Je m'écroule. Soudain, un bruit retenti dans la forêt, et me sort de mon chagrin. Il faut que je rentre au château.
La nuit tirait déjà sur sa fin, et le froid et la fatigue m’engourdissaient les membres. Avant que la garde ne se réveille, il me fallait retourner à ma chambre. Les domestiques semblaient agités, quelque chose c’était passé pendant mon absence, mais je ne pouvais pas me faire remarquer. J’en saurais certainement plus au matin. Je me glisse alors sous les draps pour une courte nuit.
Encore ces rêves étranges dont il ne me reste que des lambeaux au petit matin. Du soleil sur la neige, un jeune homme qui marche vers moi, il n’est pas de chez nous, il a le teint mate, mais ne ressemble pas aux hommes qui travaillent la terre, sa démarche est sure, presque royale. Il me regarde, et dans mes yeux il sent qu’il est en danger. Son apparence change, il a le dos vouté, ses vêtements auparavant de couleurs vives et brodés d’or, sont maintenant d’un blanc sale. Mais dans ces yeux, toujours cette même lueur, il porte en lui comme une part de lumière. Puis tout devient flou, et c’est ma chambre qui apparait sous mes yeux.
La cloche sonne au château, annonçant un message officiel du roi. Je me dépêche de faire ma toilette et de m’habiller. Aidée par mes domestiques je tente tant bien que mal de cacher mon manque de sommeil. Puis je me précipite vers la salle commune. Mon oncle me jette un regard froid, et me lance : « toujours la dernière levée, mais nous serons bientôt débarrassé de tes manières de petite fille gâtée, les nouvelles sont pour toi ce matin. ». S’adressant cette fois ci à toute l’assemblée, il ajoute : « D’abord une triste nouvelle, l’oracle a été tuée, elle a tenté de mettre en place un crime contre la couronne et pour cela, elle ne sera pas enterrée. Elle gira dans sa cabane mangée par les insectes, et pourrissant comme elle le mérite. Quiconque tentera de lui offrir des obsèques connaitra le même sort qu’elle. Ensuite voici une nouvelle que certains d’entre vous ont déjà pu entendre hier soir, un messager du prince Sybial est arrivé au château. Il apporte un message à notre princesse, ma très chère nièce. Ceux-ci se rencontreront donc après le déjeuner, en attendant mes amis, régalez-vous. ».
J’en étais certaine mon oncle a du tout faire pour avancer la date du mariage, mais que peut-il bien mijoter ? L’appétit n’était pas la ce matin, il fallait que je m’éclipse le plus vite possible pour aller enterrer l’oracle, mais ce messager venait totalement bouleverser mes plans.
« Vous êtes aussi jolie que je l’avais imaginé ». Je sursaute. Il était arrivé près de moi sans que je ne m’en rende compte. Cet homme était un étranger, pourtant ce regard m’était familier. C’était le messager, il m’invite à aller dans une autre pièce, où nous serions plus tranquilles pour discuter. Je lui propose donc d’aller marcher dans la forêt, où personne du château n’osait aller.

Chapitre 2
Je viens des contrées du Sud, là où le soleil brille toujours. J’ai été élevé par un précepteur soigneusement choisi par ma mère avant qu’elle nous quitte pour d’autres contrées. Mon père dirige la plupart des contrées du sud, mais je ne le connais pas vraiment. Toute mon enfance, il a dirigé des croisades pour étendre son territoire, il n’était donc que très rarement au château. Je crois que lui et moi n’avons rien en commun, c’est pourquoi je me suis toujours dit qu’une fois que je ne serais plus sous son autorité, je partirais à la recherche de ma mère. Malheureusement, pour m’obliger à rester, il m’avait donné pour promise une jeune princesse du Nord, et j’avais pour ordre d’attendre sagement son arrivée au château. Il espérait que je devienne comme lui, un roi sévère et guerrier, un roi qui conquerrait le monde. Alors que moi, j'avais de tout autre projets. Je n'en avais que faire de sa couronne. Ce qui m'intéressait c'était de retrouver ma mère, celle qui m'avait mis au monde, celle grâce à qui j'avais appris tout ce que je savais, et pourtant celle que je n'avais jamais vu. Après cela, je voulais voyager à travers les contrées, apprendre le monde, et connaître sa magie. Ainsi dès que mon père fut reparti en guerre, je pris ma marche vers le Nord, prétextant rendre visite à ma future épouse. Une fois passée par le château, je trouverais sur place un moyen de me rendre bien plus au nord, la où ma mère est partie à ma naissance.
J'ignore pourquoi j'ai toujours été attiré par le nord. C'est comme si un puissant lien magique m'y reliait. Mon précepteur m'a appris que la magie existait. Ce doit être pour cette raison que je pense à ça. Mais je n'en ai jamais vu, et finalement ce ne sont peut-être que des histoires pour enfants qu'il m'a raconté. Pourtant, au fond de moi, j'y crois. Je n'ai jamais vraiment pu savoir ce que je voulais sur ma mère. Elle était un sujet dont on ne parlait pas. J'en ai donc déduit que c'est une magicienne puissante. Cela expliquerait qu'elle ait du fuir à ma naissance, puisque cela coïncide au début de ce que l'on pourrait appeler la deuxième chasse aux sorcières. Quoi qu'il en soit, un lien m'unit à elle depuis toujours ; ce même lien qui m'unit au Nord. D'aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été un enfant réservé. Je refusais de m'ouvrir aux autres. J'avais la sensation de tromper quelqu'un. Quelqu'un que j'aurais perdu. Je ne serai jamais parfaitement épanoui tant que je ne l'aurai pas retrouvé. Il me faut donc partir en quête de cette mère perdue.
Le voyage n’était pas simple. La guerre était presque partout, mon père se battait pour diriger tout le sud. Son armée était puissante, mais la résistance, bien que moins nombreuse, connaissait parfaitement son terrain, et elle aussi savait bien se défendre. Ils menaient alors un combat sans fin, jusqu'à l'épuisement. Mais l'ambition de mon père allait même encore plus loin. Tout le monde le savait, il convoitait les contrées du nord. Auparavant, leur roi n’était pas dupe, et les tensions aux frontières étaient énormes. Mais aujourd’hui, bien que ce ne soit toujours pas une région paisible, le passage de la frontière se fait sans trop d’encombres. Le nouveau roi du nord espère conquérir le sud. Tous deux font semblant de s’entendre, imaginant des plans pour s’emparer de l’autre, sans déclarer de guerre, car tout deux sont de force égale, et une guerre entrainerait la fin des deux royaumes.
Afin d'éviter les problèmes, peu avant la frontière, j'ai changé mon identité. Je suis Tolin' le messager. Je ne suis plus un prince, mais un messager de celui-ci. Ainsi, je risque moins d'attaques. Il n'y a aucun intérêt à tuer ou enlever un messager sans valeur, alors qu'un prince... Le seul danger est alors dans la nature. Traverser les montagnes, en hiver, même sur sa fin, comporte de nombreuses difficultés, et beaucoup n'y parviennent pas, s'ils n'ont pas eu un entrainement adéquat. Heureusement pour moi, je suis fils de roi, mais je n'ai pas passé mon enfance au château, mon maitre m'a enseigné tout ce dont je pourrais avoir besoin. Je sais donc marcher sur de longues distances, et quelque soit les conditions. Pourtant, j'ai bien failli rester dans ces montagnes. Au bout de quelques jours de marche, une tempête de neige c'est abattue, j'étais perdu, sans endroit où m'abriter. Mais comme par miracle, alors que je m'assoupissais dans la neige, et que je commençait à rêver, une jeune femme m'est apparu. Son visage rayonnait. Même la neige n'avait pas son éclat. Pourtant, je ne parvenais pas à voir complètement ses traits. Sa beauté m'éblouissait. Je parvins tout de même à voir qu'elle me sourit, puis elle me montra un chemin. J'ai alors ouvert grand les yeux, pour voir si j'avais rêvé, et la jeune femme n'était plus là, me voilà qui délirait à cause du froid. Qui pouvait-être cette jeune fille que j'ai vu dans mon rêve ? Ce pouvait-il que ce ne soit qu'un délire ? Ma raison me poussait à penser que oui. Pourtant, le courage était revenu en mon cœur, je décidais donc d'aller dans la direction qu'elle m'avait indiquée. Très vite j'ai trouvé un chemin, et une petite maisonnette. Enfin un endroit pour m'abriter pour la nuit. J'étais sauvé. Au petit matin, la tempête était terminée, je pouvais reprendre ma route. Dehors, tout était blanc, je ne parvenais plus à faire la différence entre le ciel et la terre, il ne me restait plus qu'à ne pas perdre mon chemin, et je serais arrivé dans les terres du nord.
Mais comment trouver son chemin dans un monde si uniforme, dans un monde tout blanc ? A cette altitude les arbres ce faisait rare. Impossible donc d'en choisir pour repère. L'espace d'un instant, il me sembla voir quelque chose bouger. Mais non tout était toujours tout blanc. Pourtant, je suis sûr d'avoir entendu un léger bruit par ici. Hé oui, des petites traces au sol. Un petit lapin a du passer par là. Mais la chasse risquerait de me prendre trop de temps et de force. Et peut-être que je n'attraperais rien. Inutile donc de me fatiguer. Je me résignais à avancer dans la direction qui me semblait la bonne, quand une idée me vint. Le ciel est bleu aujourd'hui. Il n'y a aucune chance qu'il reneige. Si je veux être sur de ne pas retomber sur mes pas il me suffit de laisser mes traces de pas toujours derrière moi. Merci petit lapin blanc.
Les heures furent encore longues avant que la terre ne prenne la place de la neige. Mais lorsque je commençais à désespérer, un touche de verdure m'apparut. Je touchais au but. J'approchais de la fin des montagnes. Je pu alors enfin trouver de quoi me nourrir. Les fruits se faisaient rares à cette période. Mais ils en étaient d'autant plus agréables. Ayant repris quelques forces, je pu reprendre ma route. Le voyage ne sera plus très long jusqu'au château de ma promise.
Une fois arrivé dans ce pays étranger, je ne savais à qui je pouvais faire confiance. Je me dis alors, qu'au moins pour quelque temps, je ne pourrais faire confiance en personne. Des paysans m'aidèrent à aller jusqu'au palais du roi, et au soir suivant, je fus arrivé. L'accueil fut loin d'être chaleureux, c'est un prince qu'on attendait. On me fit alors passer la nuit dans une petite chambre prés de l'étable, et on m'invita à rencontrer la princesse au matin.
La nuit fut très agitée, et j'eus beaucoup de mal à dormir, les choses étaient en train de changer, et devenaient de plus en plus dangereuses pour moi. Je devais vite en apprendre plus. Demain, je parlerai à la princesse, et j'essayerai d'en savoir plus sur elle et sur ses intentions.
Au matin, on annonce la mort de l'oracle du pays, mais personne ne semble surpris ou triste ; à part peut-être la princesse, mais difficile à dire si c'est de la tristesse ou de la fatigue, qu'a-t-elle bien pu faire cette nuit ? J'espère que ce n'est pas elle qui a tué l'oracle, sinon, je suis encore plus en danger que je ne l'aurais imaginé. Je m'approche alors de la princesse. « Vous êtes aussi jolie que je l’avais imaginé ». Elle sursaute, elle doit vraiment avoir quelque chose à cacher. Je lui demande alors un entretien particulier, et elle me propose une balade en forêt.
Elle s'excuse alors de ne pas être présentable, car elle a passé une longue nuit. Elle m'explique qu'elle vient de perdre sa seule vraie amie : l'oracle. Sa voix est claire et sincère, ce ne doit donc pas être elle qui a commis le meurtre. Mais comme promis, je ne peux faire confiance à personne. Je l'interroge alors sur ses intentions, sur son mariage à venir. Je la sens alors refouler quelques larmes, et elle m'explique : « je m'excuse, mais je n'ai aucune envie de me marier. Mon père est perdu dans les contrées du nord. Mon oncle veut récupérer le trône, et fait donc tout pour se débarrasser de moi. Ce mariage n'est arrangé que pour ça. Mais j'en étais sûre, vous venez avancer la date, chez vous aussi ce mariage doit arranger du monde. Et comme ça mon oncle m'empêche de partir à la recherche de mon père ». Je lui explique alors que je ne suis pas la pour avancer la date. Bien au contraire. Je lui dis que je suis venu pour lui faire part d'un problème : il lui est impossible d'épouser le prince sans se convertir à sa religion. C'est la loi dans mon pays, et il est impossible de la transgresser. J'ajoute que pour se convertir, il est nécessaire de faire un voyage initiatique à travers le monde, et de passer par chaque temple. Le premier temple à visiter, pour recevoir l'approbation de la prêtresse, se trouve au nord. Je lui explique donc qu'elle pourrait en profiter pour chercher son père. Et je lui propose de l'accompagner. Mais je le sens, elle ne me fait pas encore confiance. Et d'ailleurs comment le pourrait-elle, alors que moi même, je ne lui fait pas confiance ?
J'essaye alors d'en savoir un peu plus sur elle, mais elle reste renfermée. Je choisis donc de changer de sujet, et je lui demande si elle sait ce qui est arrivé à l'oracle, mais immédiatement, la peur l'envahit. Elle me dit de rentrer vite au château, et que nous reparlerions un peu plus tard, une fois qu'elle aurait eu le temps de se reposer. Elle me raccompagne alors jusqu'à la porte, et repart en courant. Je voulu la suivre, mais il fallait que je gagne sa confiance, et donc il fallait que je fasse comme si je lui faisais confiance.
Modifié en dernier par tichou106 le 23 sept. 2009 13:36, modifié 1 fois.



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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5267Message non lu Vanille »

Je ne vois pas encore de titre mais je peux te dire que je suis impatiente de connaitre la suite,
tu es la deuxième du forum a écrire un ou des livres,je ne peux que souhaiter que pour vous un jour ils seront publiés c'est super de se lancer

Bravo a vous continuez comme ça
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5268Message non lu Vanille »

Je pense que Néolitas alias Melle Yellow pourra t'aider sur le choix d'un titre
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5269Message non lu tichou106 »

merci :angevol:
je vais essayer de finir ce livre pour la fin de l'année, et je vais tenter de l'envoyer à quelques maisons d'éditions. On verra bien.

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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5271Message non lu tichou106 »

Chapitre 3
Je ne sais pas ce que trafique ce prince et son messager, mais il y a quelque chose de louche. Pourquoi veut-il m'éloigner du château ? Pourquoi est-ce que tout le monde semble avoir des projets cachés pour moi, sans jamais s'intéresser à ce que je veux ou ce que je pense ? Pourquoi devrais-je me convertir à cette religion dont il n'avait jamais été question pour le mariage ? Me voilà pleine de questions en tête, alors que je pensais que l'arrivée du messager m'apporterait des réponses.
Mais la peine vient vite remplacer les questions. Je me souviens que l'oracle git toujours dans la forêt. Souillée par les diffamations de mon oncle. Ce n'est pas le moment de me poser toutes ces questions, ou de m'apitoyer sur mon sort. Une seule chose est sûre maintenant : il faut que j'aille enterrer l'oracle. Je me dirige vers sa cabane, et là-bas, je croise mon oncle. Il crie sur ses hommes, il menace de les tuer s'ils ne comprennent pas ce qui c'est passé. Il ne comprend pas pourquoi le corps de l'oracle n'est pas dans sa cabane, gisant dans son sang.
« Comment un corps qui se trouvait ici encore hier soir pourrait-il avoir disparu ?
- C'est peut-être de la magie noire... Lui répondit un de ses hommes.
- La magie n'existe pas, vous le savez bien ! Quelqu'un doit avoir déplacé et enterré le corps ! Retrouvez moi le coupable, et le corps de l'oracle. Que tous deux gisent au milieu de la place du village.
- Mais mon seigneur, on n'a aucune piste. Comment retrouver le coupable ? Le coupa un autre homme.
- Ce ne peut être n'importe qui ! Peu de monde appréciait l'oracle au point de risquer sa vie. Lui répondit un troisième homme. Ce ne peut être que la princesse. Il faut l'arrêter immédiatement !
- Mais, on ne peut pas s'en prendre à la princesse. C'est la princesse. Dit le premier homme.
- Si elle est coupable de ce crime, alors elle sera jugée. Dit le roi pour clôturer la discussion. »
J'eus alors le malheur de faire un léger bruit. Un des hommes me voit, et m'ordonne de m'approcher. Je suis immédiatement accusée d'avoir enterré l'oracle. Immédiatement accusée, et immédiatement jugée.
Me voilà au milieu de l'assemblée de mon oncle. Tous veulent m'emprisonner. Mais comment prouveraient-il que je suis coupable ? L'un d'eux crie :
« Elle doit avoir de la terre sous les ongles.
- Elle a du partir vite après son déjeuner lorsqu'elle a appris la nouvelle, crie un second
- Ou alors elle l'a su par les domestiques ce matin, et elle y est allé avant de venir déjeuner ! Lâche un dernier ».
On vérifie alors mes mains, mais elles sont propres comme des mains de princesse. Aucune chance que j'aie enterré quelqu'un. On entend alors mes domestiques dire que je ne me suis pas levée tôt ce matin, au contraire, j'ai eu bien du mal à me réveiller, et j'ai du filer en vitesse au déjeuner. Petit à petit les soupçons qui pèsent sur moi s'envole, mais il reste tout de même une possibilité, j'ai pu agir après déjeuner. Et je n'ai alors aucun moyen de prouver que je suis innocente. Heureusement pour moi, quelqu'un a voulu m'aider, j'ignore qui, mais il savait que j'étais avec le messager. Il est donc aller le chercher, et celui-ci est arrivé à temps pour témoigner en ma faveur. Me voilà sortie d'affaire. Mais mon oncle est toujours soupçonneux, et il décide de me faire surveiller. Enterrer l'oracle devenait alors compliqué.
À la fin du procès, le messager en profite pour demander un entretien à mon oncle. Puisqu'il est mon tuteur légal en l'absence de mon père, c'est par lui qu'il faut passer si l'on veut me forcer à me convertir. Ce lâche sachant très bien qu'il ne pourra me convaincre facilement, décide de me forcer en passant par l'autorité forcée de mon oncle. Rien ne les arrêtera. Coûte que coûte ils trouveront un moyen de me marier. Mais s'ils croient que je vais me laisser faire gentiment ! J'ai encore plus d'une corde à mon arc, je sais très bien me défendre. Et qui sait, je retrouverai peut-être mon père à temps. Du moins s'ils cessent de me mettre des bâtons dans les roues.
- Majesté, interpela le messager, je suis venu apporter, pour vous et votre nièce, un message du prince. Il accepte, comme convenu, la main de la princesse. Seulement, il ne peut aller à l'encontre de la loi de son pays, et votre nièce doit donc se convertir à notre religion. Pour cela, elle doit effectuer son voyage initiatique à travers le monde. Afin que le mariage puisse avoir lieu à la date prévue, il serait donc préférable que ce voyage commence rapidement.
- Mais, répond la princesse, si ne devons suivre vos lois, il faudrait aussi suivre les nôtres. Chez nous, nul n'a le droit d'imposer sa religion à qui que ce soit. C'est mon père qui a mis en place cette loi, et je refuse qu'elle soit bafouée !
- Je comprends bien, mais sans cela, le mariage est impossible. Et puisque ce mariage arrange nos deux contrées, il faut tout faire pour qu'il ait lieu. Une princesse comme vous doit le comprendre. Tout le monde sera gagnant au final. Je vous l'assure.
- Hé bien, vous avez réussi à vous attirer la colère de la princesse en un temps record très cher, lâche subitement le roi. Mais quoi qu'il arrive, c'est moi qui décide, et je peux vous assurer que la princesse sera convertie en un temps record.
- Oh non majesté, rien ne doit être fait dans l'urgence. Le voyage est long, et la quête difficile, elle ne doit surtout pas être bâclée.
Avec tout le respect que l'on sait à ces grandes cours, le débat continua pendant presque une heure, dans le calme et la politesse (ou pas). Fatiguée de crier sans qu'on m'écoute, je claque la porte et je pars. Tout deux sont bien trop bornés, et ne pensent qu'à eux. Toute discussion serait donc stérile.
Il faut absolument que je m'occupe de l'oracle avant que les animaux ne s'en chargent. Trop énervée pour réfléchir, je fonce tête baissée vers la forêt, tant pis pour les conséquences. Mais je n'ai rien pour creuser, alors comme outil de fortune, je prends un bout de bois et une pierre. Après tout, même si j'en ai pour la journée, ici je suis tranquille. Décidant de cesser de perdre du temps à rêvasser, je commence à creuser. Soudain, j'entends un bout de bois craquer à quelques mètres. Quelqu'un m'a suivit. J'aurais du être plus prudente, je suis coincée. Les pas se rapprochent, je tente de m'enfoncer dans la grotte, mais le terrain est accidenté, et je risque de tomber dans un trou. Je longe le bord. Je me glisse le plus possible dans l'obscurité, et... paf, me voilà par terre.

Chapitre 4
Lorsque la princesse est partie, le roi ayant en tête que je ne m'entends pas avec la princesse, me donne une mission : je dois la suivre, et voir si elle ne fait rien de louche. A la fin de la journée, je devrai tout lui raconter. En échange de ce service, il me propose une bourse pleine d'or. J'ai donc refusé la bourse, en prétextant qu'on avait pas à payer ma confiance, mais il m'a expliqué qu'il est plus facile de faire confiance à quelqu'un que l'on paye. Je lui ai alors demandé pourquoi il ne demandait pas ça à un de ces serviteurs, mais il m'a répondu que ce n'était pas vraiment les siens, et qu'il n'avait pas de moyen de savoir s'ils étaient du côté de la princesse ou du sien. Il n'y a qu'en sa garde personnelle qu'il ait confiance, et il en a besoin pour veiller sur lui, car étant donné les problèmes actuels, l'idée d'un attentat n'est pas à négliger.
Me voilà donc à la suite de la princesse, l'argent du roi en poche. Mais ce n'est pas de la confiance de ce tyran dont j'ai besoin, mais de celle de la princesse. Et d'ailleurs, il semble que je n'en ai pour l'instant aucune, car on me suit. Le roi a du nommer quelqu'un afin de me surveiller. Aux bruits de pas, je dirais même qu'il doit y avoir deux personnes. Je repère alors assez facilement où va la princesse, et je pars en direction opposée. Pour essayer de brouiller les pistes. Un homme me suis de près, mais je le sème dans la ville, il croira que je suis allé boire un verre au lieu de suivre la princesse. Mais où est le deuxième homme ? Ce n'était alors peut-être pas moi qu'il suivait, mais alors qui ? La princesse ! Elle est en danger, il faut que j'aille l'aider, je me précipite vers la forêt, et j'essaye de retrouver par où elle a bien pu aller. Je me trouve alors sur un petit sentier, presque invisible à l'œil nu, mais que l'on peut deviner grâce aux petits pièges d'enfant qui y sont disséminés. Je m'approche, j'entends des pas devant moi. J'accélère l'allure, mais ce n'est pas la princesse que je suis, mais un garde du roi. Discrètement, je lui file un coup sur la tête, et il s'écroule, produisant un bruit sec dans les branches. La princesse a du repérer le bruit, elle s'est sûrement enfuie, j'avance tout de même directement, mais il n'y a plus d'indice pour le chemin, je suis près du but, mais je n'ai plus la direction. Tout droit ? Ce serait trop facile. Soudain, comme par magie, dans un rayon de lumière, une biche apparaît devant moi, elle me regarde, sans aucune crainte dans le regard, puis s'en va doucement vers la gauche. Sans trop savoir pourquoi, je la suis. Mais soudain elle se met à courir. Quelque chose l'a effrayé, il y a eu un bruit par là-bas. J'avance alors dans cette direction, et je vois une grotte. À l'entrée il y a un tas de tissu, mais en m'approchant, je me rends compte que sous celui-ci, il doit y avoir un corps. Pourvu que ce ne soit pas celui de la princesse. Je soulève alors ce qui ressemble à un drap, une femme morte git dessous, mais elle doit être morte depuis des heures, ce ne peut être elle qui a effrayé la biche. J'entre doucement dans la grotte. Mais il fait sombre, je n'y vois presque rien. Mes yeux s'adaptent doucement, et il me semble voir quelqu'un couché contre la paroi. Je m'approche, et je vois la princesse. Est-elle morte ? Elle ne bouge plus, mais elle semble respirer. Il faut que je la sorte de là.
Je l'amène jusqu'à l'extérieur, mais elle ne reprend pas connaissance, elle semble plongée dans un profond sommeil, esquissant quelques mouvements de temps à autre. Le froid ne risquant pas d'arranger les choses, j'allume un feu à l'entrée de la grotte, et je l'installe à coté. Je la couvre de ma veste, et je me pose à coté d'elle.
Je m'assoupis, je ne sais pas combien de temps, mais je me réveille en sursaut avec une seule idée en tête, il faut enterrer la femme cachée sous le drap. Je me mets alors à creuser tant bien que mal. La fatigue m'envahit vite. Je me rends compte que dans l'agitation de la journée je n'ai rien mangé depuis ce matin. Et le soleil commence déjà à descendre dans le ciel. Il faut aller vite, que notre absence au château ne se fasse pas remarquer. Je finis enfin de creuser la tombe, j'enterre la femme drapée et je la recouvre de terre, marquant l'endroit d'une pierre trouvée dans les environs. Mais la princesse dort toujours, je commence alors à m'inquiéter. Cependant, il me reste un autre souci à régler. Comment expliquer que l'homme qui me suivait m'a perdu, et comment expliquer que celui qui suivait la princesse git inconscient dans la forêt ?
Je décide alors de porter la princesse jusqu'à l'homme qui la suivait, et de rentrer au château en feignant l'ivresse. Une fois là-bas, j'aviserai.
Me voilà rentré, je me suis discrètement glissé dans mes appartements, et je me suis lavé. Je me suis ensuite arrangé pour que le roi voit que je suis là. Il vient donc me demander mon compte rendu de la journée. Je joue toujours mon rôle d'homme ivre. En lui expliquant que j'ai bien suivi la princesse, mais qu'elle m'a perdu dans la forêt. Et je suis alors parti au village avec l'argent qu'il m'a donné, et là-bas, je n'ai pas vu le temps passer. Il me prend alors pour un ivrogne, mais n'a aucune raison de me reprocher quoi que ce soit. J'aperçois dans le coin de la salle l'homme qui me suivait. Le roi me laisse partir. Nos deux versions doivent donc bien coïncider. Mais à peine quelques secondes plus tard, le roi me récrie :
« Avez-vous revu la princesse après ça ?
- Malheureusement non, lui répondis-je, j'aurais bien aimé profiter de son agréable compagnie, mais je l'ai perdu dans la forêt comme je vous l'ai dit. Après tout est un peu flou, mais je suis sûr de ne pas l'avoir vue.
- J'imagine que vous avez bien profité de la bourse. Dommage que vous soyez un mauvais pisteur, je suis sûr que l'on aurait pu s'entendre vous et moi. Peut-être êtes vous meilleur chercheur, car il va nous falloir retrouver la princesse. J'ai encore besoin d'elle, il ne faut en aucun cas qu'elle quitte le royaume. J'ai bien envoyé un de mes hommes pour la suivre, mais il n'est jamais revenu. On ne peut faire confiance en personne, même mes plus fidèles serviteurs sont des incapables.
- Hé bien, je serais heureux de vous aider, mais avant, si je peux me permettre, et si ça ne vous dérange pas, j'aurais besoin de manger quelque chose, j'ai tellement bien bu, votre pays est très agréable, que j'en ai oublié de manger. Je ne suis pas sûr de supporter une nouvelle balade.
- Passez aux cuisines, puis rejoignez-moi à l'écurie. Me lâcha-t-il avant de me congédier et de partir en direction des écuries. »
Je passe alors prendre de quoi manger, et je mets le tout dans un sac, gardant à la main un morceau de pain et de porc séché pour manger en route. Je rejoins vite le roi, il me prête un jeune cheval, et avec deux de ces hommes on part en direction de la foret. À l'orée du bois, on choisit de se séparer en deux groupes. Les deux hommes du roi partent au sud, et lui et moi partons à l'est. On avance un peu dans le bois, et après quelques recherches on tombe sur un sentier dans le bois, quelqu'un semble l'avoir pris aujourd'hui. On suit alors cette piste, et très vite on tombe sur les corps de l'homme et de la princesse. Chacun d'eux étant toujours inconscient. Autour, il y a des traces de lutte. Le roi souffle dans son cor, dans le but d'avertir ses deux hommes qu'on a trouvé la princesse. Pendant ce temps, je m'approche de la princesse. Elle est encore plus faible que lorsque je l'ai laissée là. Son souffle est presque éteint. Pourtant, lorsque je la touche pour l'assoir contre un arbre, elle ouvre doucement les yeux. Je lui tends une gourde, elle boit un peu, mais je suis obligé de lui tenir la gourde. Je me souviens alors que j'ai pris dans mon sac de quoi lui redonner des forces. Je lui tends alors des petits morceaux de fruit. Elle les mange avec difficulté avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.
Les deux hommes du roi arrivent, et l'on m'appelle pour apporter mon aide à l'éclaircissement du mystère. On voit des tas de branches cassées dans les environs.
« Y-a-t-il des animaux sauvages dans la foret ? Me renseignais-je.
- Les gens du village disent que cette foret est hantée, que des êtres mythiques l'habitent. Du coup personne n'ose y mettre les pieds. Me répond l'un des hommes.
- Ce ne sont que des histoires que l'on raconte aux enfants pour qu’ils n’aillent pas se perdre dans la forêt, le coupe le second homme. Il n'y a rien de surnaturel dans cette forêt. Peut-être qu'un bandit passait par là et de peur d'être surpris ou reconnu, il les a attaqué.
- Ou alors c'est un ours, reprend le second. J'ai entendu dire qu'il y en avait dans le coin. Mais je maintiens quand même que cette forêt cache quelque chose de louche. Toutes ces choses qui ont eu lieu ici, ce ne peux pas être tous des mensonges pour enfants. Ces gens qui ont disparu après s'être aventurés dans la forêt, ces cris que l'on entend le soir. Non, non, non, moi je dis que l'on ne devrait pas rester ici trop longtemps.
- Tu es toujours aussi superstitieux. Connais-tu la moindre personne qui ait disparu dans cette dangereuse forêt ?
- Évidemment que non, ça fait bien longtemps que plus personne n'ose y mettre les pieds. Mais je suis sûr que si l'on demande aux anciens du village, ils nous parleront de personnes qui ont disparues.
- Bien sûr, pour connaître la vérité demandons à des vieillards séniles qui ont complètement perdu la tête.
- Allez-vous cesser de vous chamailler ? Leur cria le roi. Il n'y a rien d'autre dans ces bois que quelques animaux sauvages et quelques hors-la-loi qui cherchent à se cacher. La princesse et cet imbécile ont du surprendre l'un d'eux, alors de peur, il les a assommés avant de s'enfuir. Ou alors peut-être était-ce un ours. Qu'en pensez vous ? Me demanda-t-il.
- Hé bien, les branches sont cassés, il y a des traces de griffes là-bas, juste un peu plus loin. Alors je pense qu'ils ont du se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, et qu'un ours les a attaqué. La princesse est partie énervée ce matin. Elle a du vouloir s'isoler dans la foret. Le garde ne voulant pas la laisser s'aventurer seule dans un endroit si dangereux a du la suivre, et c'est fait prendre par l'ours lui aussi.
- C'est ce que je pense aussi. Nous leur demanderons plus de détails lorsqu'ils seront réveillés. En attendant, ramenons-les au château. Nous verrons là-bas. Dit le roi. »
Je pris alors la princesse sur mon cheval, pendant que les deux hommes essayait tant bien que mal de s'occuper de leur collègue. Finalement, nous rentrons tous en direction du château.

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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5272Message non lu Vanille »

J'espère que tu ne nous laisseras pas dans l'ignorance tien nous au courant

Merci a toi de nous le faire découvrir
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5273Message non lu tichou106 »

je donnerai des nouvelles aussi souvent que possible.
promis :o
sur ce, je vais finir mon chapitre 8
je repasse peut-être par la après

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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5274Message non lu Vanille »

Haa y avais déjà la suite mmmmm je la lis de suite :plume: :plume:
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Néolitas
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5277Message non lu Néolitas »

Coucou >< Bon, j'ai pas fini de lire >< Je lirai tout ça au calme demain et j'essaierai de trouvée un titre .. En tout cas rien qu'avec les premières lignes ce qui me vient en tête c'est : " La Prophétie du Temps" ... j'sais c'est nul ><
______________________________________________________
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  • C'est fout comme au fil du temps, nos paroles sont déformées ... Je trouve que l'on passe vite du simple "Bonjour!" au banal "J'suis dans la cour!!!" Les gens arrangent et analysent nos paroles au gré de leur envies, de leur sentiments ... C'est fout aussi comme on passe d'un "Je t'apprécie" à un "Je t'aime" ... Alors oui mon ami, "Je t'aime "....
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5281Message non lu tichou106 »

Chapitre 5
Je ne me souviens plus de ce qu'il c'est passé. J'ai mal à la tête. Il y a trop de bruit autour de moi. Pourquoi parle-t-ils tous en même temps ?
J'ouvre les yeux. Il y a du monde autour.
« Laissez-la un peu seule. Elle a besoin de se reposer. Ordonne une voix.
- Mais il faut que l'on sache ce qu'il c'est passé. Répondent d'autres voix en cœur.
- On ne saura rien tant qu'elle ne sera pas remise, alors foutez-moi le camp. Cria la première voix. »
Puis, j'ai entendu la porte se fermer. Mais je n'étais plus en train de rêver. Je rouvre les yeux. « Oh non, mais où suis-je ? Comment suis-je arrivée jusqu'au château ? » Me demandais-je intérieurement.
« L'oracle ! Criais-je sans m'en rendre compte.
- Ne t'en fais pas. Tout va bien. Tu peux te reposer. Tu as reçu un sacré choc. Mais on t'a ramené dans ta chambre. J'ai demandé à tout le monde de partir pour pouvoir te parler quand tu en auras la force. Je peux partir si tu veux. »
Je reconnu cette voix. C'est le messager. Que me veut-il encore ? Comme je ne répondit rien, il poursuivit :
« Te souviens-tu de ce qu'il s'est passé ?
- La forêt, j'étais dans la forêt... Je... je me promenais. Répondis-je en hésitant.
- Oui, tu étais dans la forêt. Tu as senti une présence, et tu as pris peur. Puis tu ne te souviens plus de rien. Et tu te réveilles ici dans ta chambre. C'est ce qu'il faudra que tu racontes à ton oncle.
- J'ai mal, comment est-ce que je suis arrivée jusqu'ici ?
- Il vaut mieux que je t'explique tout depuis le début. Mais d'abord, as-tu faim ? Ou besoin de quelque chose ?
- Non d'abord je dois savoir ce qu'il s'est passé. Je vais être condamnée ? C'est bien ça ? On va me tuer pour ce que j'ai fait ?
- Non, tu ne seras pas condamnée. Ne t'inquiète pas, je te l'ai dit, tout va bien.
- C'est faux, ça fait un moment que plus rien ne va bien. Et c'est de pire en pire.
- Ne t'énerve pas. Je vais tout t'expliquer. Lorsque tu es partie vers la forêt, le roi m'a proposé de l'argent pour te suivre. Il voulait que je t'espionne, et que je lui raconte tout. Pour éviter les ennuis, j'ai fait croire que j'acceptais. Je suis sorti, mais quelqu'un d'autre avait la même mission. Deux de ses hommes. J'ai donc décidé de prendre la direction opposée à la tienne.
- Comment aurais-tu pu deviner que quelqu'un te suivait ? Je suis sûre que vous avez inventé cette histoire avec mon oncle. Ça vous arrange bien que j'ai perdu connaissance ! Le coupais-je.
- Cesse donc un peu ta crise et écoute moi jusqu'au bout. Avant de te suivre, j'ai décidé de passer par « mes appartements » ceux que ton oncle m'a si « gentiment » proposé. Ils se trouvent vers les écuries. Personne ne passe par là-bas à moins d'aller chercher un cheval. Pourtant, deux hommes m'emboitaient le pas. J'ai fait semblant de ne rien voir, et je suis parti vers la forêt. Les deux hommes étaient toujours à mes trousses. Plus de doutes possibles. Il me fallait trouver une solution, et vite. Je suis alors parti à l'opposé de toi. Malheureusement, un seul des deux hommes m'a suivi. Il me fallait le semer vite, et aller m'occuper de celui qui te suivait.
- Oh mais quel héros, ironisais-je.
- Ce n'est pas moi qui ai passé la moitié de la journée dans les pommes ! Quoi qu'il en soit, j'ai marché en direction du village. Là-bas je me suis éclipsé dans une taverne bien pleine, et avec l'argent du roi j'ai commandé à boire.
- Les hommes... je ne les comprendrai jamais, toujours fourrés dans des tavernes à se rendre plus ivres qu'un rat qui va aux pommes...
- Les femmes, incapables de tenir leurs langues et toujours à raconter des bêtises... On se demande parfois si elle réfléchissent avant de parler. Mais non, je n'espère pas pour elles, car si elles arrivent à sortir de telles bêtises en ayant réfléchi, alors je ne vois plus quoi faire pour elle. Mais si tu veux bien m'écouter, je pourrai finir de tout te raconter avant que tout le monde ne revienne ici.
- Admettons.
- J'ai donc commandé à boire, et peu de temps après, comme je l'avais imaginé, l'homme du roi est entré. Le roi avait été généreux, j'ai donc payé une tournée générale. L'homme en a profité pour bien boire, et je suis allée jusqu'à vider la bourse de la même manière. J'ai bien sûr soigneusement évité de boire, ainsi, tout le monde s'est retrouvé ivre sauf moi. Je me suis donc éclipsé discrètement. J'avais repéré la direction que tu avais pris. Je me suis donc dirigé par là-bas. Très vite je suis tombé sur des traces et je les ai suivies. Je vois alors devant moi l'homme du roi. Je l'ai assommé avant qu'il ne te repère. Mais le bruit a du t'effrayer et tu as du t'enfuir. Par chance, j'ai fini par repérer où tu étais allée. Je suis rentré dans la grotte, et je t'en ai sorti. Tu étais inconsciente.
- Mais ! Il n'y avait personne d'autre ?
- Sous le drap tu veux dire ?
- … »
Je ne savais plus quoi répondre, comment savoir s'il était de mon coté ? Il m'avait surement sauvée, oui mais... Pouvais-je lui faire confiance ? Voyant que j'hésitais à répondre, il poursuivit :
« Il y avait un corps sous un drap. Je me suis dit que ce devait être l'oracle et que tu devais être là pour l'enterrer. Alors comme je n'ai pas intérêt à ce que tu sois tuée, car le mariage ne serait plus possible, et mon prince me renverrait surement, j'ai enterré le corps. Tu n'es donc coupable d'aucun crime. Ensuite, pour éviter les problèmes, je t'ai portée vers l'homme assommé. Je suis rentré au château en feignant être ivre. Le roi m'a demandé de l'aider à te chercher. On t'a trouvé. Et on a cherché ce qui avait bien pu se passer. On a alors imaginé que vous aviez été attaqué par un bandit ou peut-être par un ours. Voilà, tu sais tout. Tu n'auras qu'à raconter quelque chose de similaire au roi. »
Me voilà toute bête, il semble évident qu'il m'a effectivement aidé. Et moi je l'ai presque insulté. Je devrais lui faire des excuses, mais ma fierté me bloque. Je chuchote un petit « merci », et il me sourit. Peut-être qu'il comprend. L'oracle est enterrée, c'est tout ce qui compte. Je voudrais en savoir plus sur ce mystérieux jeune homme, mais je me sens faible. Je n'ai qu'une envie, me reposer encore. Comme s'il lisait dans ma tête il me dit :
« Tu veux peut-être que je te laisse te reposer ? Je peux si tu le souhaites aller te chercher quelque chose à boire ou à manger. Puisque j'ai chassé tous les domestiques je peux bien faire ça.
- Je veux bien boire un peu. Mais je mangerai plus tard, j'ai d'abord envie de me reposer un peu.
- Je vais alors chercher à boire. Dois-je laisser rentrer le roi et les domestiques qui doivent être en train d'attendre derrière la porte pour en savoir plus ?
- Non, ils patienteront jusqu'au repas. Dis-leur que je le prendrai avec tout le monde.
- Très bien.
- Et... Merci pour tout...
- Pas de quoi princesse. »
Sur cette dernière parole il quitta la chambre. Je l'entendis demander à ce que je ne sois pas dérangée car je dormais. Et j'ai pu deviner la voix de mon oncle bougonner un peu. Les bruits de pas m'indiquèrent que tout le monde avait fini par quitter le couloir, sûrement dans l'espoir de me voir au repas.
A peine j'eus fermé les yeux que les questions revinrent à mon esprit. Comment ce messager pouvait-il m'avoir retrouvé si facilement ? Pourquoi est-ce que j'avais l'impression qu'il lisait en moi comme dans un livre ouvert ? Quelles raisons l'avaient réellement poussé à enterré l'oracle pour moi ? Est-ce vraiment pour son prince ? Et ce prince, comment était-il ? Que me voulait-il vraiment ? Pourquoi voulait-il absolument que je me convertisse ? Décidément, je n'y verrai jamais plus clair. La porte se rouvrit, me sortant de mes pensées.

Chapitre 6
Après avoir expliqué à la princesse ce qui s'est passé dans la forêt, je suis allé lui chercher de quoi boire. Après cela, j'ai décidé de retourner au village pour en savoir un peu plus sur ce royaume, et sur cette princesse.
Il ne faut que quelques minutes pour arriver au centre du village. Pourtant, il est assez vaste. Je ne comprends pas bien pourquoi on parle d'un village, et non d'une ville. Chez moi, la ville qui borde le palais de mon père est aussi grande que ce village. Mais on m'a raconté qu'au départ, ce n'était qu'un tout petit village. Un village qui avait à sa tête une sorcière. Sa renommée était importante dans le monde entier. Elle était puissante, mais bonne. Par conséquent, tous ceux qui étaient en difficulté dans le monde venaient à son village. Ils espéraient vivre mieux, et bien souvent leur vœu était exaucé. Mais une telle prospérité posait problème aux royaumes alentour, qui perdaient leur main-d'œuvre. Ensemble, ils finirent par s'unir, et partir en guerre contre la sorcière. Celle-ci, ne voulant risquer la vie de ses réfugiés, proposa un marché aux différents rois. Elle était vieille, et n'avait plus grand chose à espérer de la vie. Elle proposa donc de nommer un ami à elle, dépourvu de tout pouvoir magique, à la tête de son petit royaume. En échange, elle donnerait sa vie. On raconte que cet homme était en fait son amant, et qu'en lui donnant le pouvoir, elle le donnait à leur fille. Mais je ne connais pas la suite de cette légende. Je sais seulement que par la suite, la magie a été interdite et condamnée dans le monde entier, et qu'une première chasse aux sorcières commença. Le royaume qui c'est bâti sur cette légende est celui de la princesse.
Me voilà donc à la taverne du chat gris. Je ne sais pas exactement quel genre de renseignements je vais pouvoir récolter ici. Il y a tellement de questions que je me pose, sur moi, sur ma mère, sur ce royaume, ou encore sur la princesse.
Je repère une table au fond de la grande salle. Personne n'y est assis, mais à la table à coté, des hommes discutent. Peut-être que je pourrais apprendre quelque chose d'eux. Je vais donc m'assoir et je commande un verre de vin local. La serveuse me l'apporte rapidement. Ce n'est pas vraiment la serveuse de taverne comme on pourrait se l'imaginer. Elle est plutôt jolie. Ses traits sont fins, mais ils sont comme déformés part une sorte de tristesse qui règne dans ce pays. Avant, elle devait ressembler à une princesse.
Assis seul à ma table, je commence à écouter la conversation de la table à coté. Ne se doutant pas que je les écoute, ils parlent de l'oracle. Sa mort n'a été une surprise pour personne. Tout ce qui portait la moindre petite trace de magie avait été détruit lors de la dernière chasse aux sorcières, elle était la seule rescapée. Elle avait été sauvée grâce à la bonté du roi. Mais maintenant qu'il n'était plus là, sa mort n'avait été qu'une question de temps. Cette pauvre femme était morte, ne laissant aucun héritier. C'était peut-être bien là la véritable fin de toute magie. Il n'y avait plus aucun espoir de retrouver un royaume prospère comme celui dont parlent les légendes. Bien sûr, l'oracle, avant de mourir, avait prédit la venue du plus grand roi de tous les temps. Mais sa mort mettait certainement fin à cette prédiction.
La discussion de ces hommes était intéressante, et ils m'inspiraient confiance. Je décide donc d'essayer de leur parler :
« Je m'excuse d'avoir écouté votre conversation. Je viens du sud, et je voudrais en savoir plus sur votre contrée. Cette oracle était-elle dans votre pays depuis longtemps ?
- Depuis des années, répondit l'un d'eux. Je m'appelle Armin. J'ai toujours vécu ici. Je crois bien que j'étais enfant quand elle est arrivé ici. Ce devait être il y a une vingtaine d'années. La pauvre dame était chassée de chez elle comme une sorcière. Elle ne savait pas où aller. Elle pensait se cacher dans un pays où on ne la reconnaitrait pas, et où elle pourrait vivre comme tout le monde. Malheureusement sa réputation la précédait. Elle a voyagé des années avant d'arriver ici. Bien qu'on raconte qu'elle y est venu dès le début de la chasse aux sorcières.
- Tout cela est vague. Le coupa un second homme. Je m'appelle Saurma. J'étais un peu plus âgé quand elle est venue, je me souviens donc encore de quelques détails. Elle est passée une première fois. Elle a demandé asile au roi. Mais il ne voulait pas déclencher une guerre pour elle. Il l'a donc laissé se reposer quelques jours, puis lui a demandé de repartir. Elle n'est revenue définitivement que plus tard, lorsque les choses se sont calmées. Mais depuis cette époque, il est interdit de parler de cette histoire. Elle a emménagé derrière le château, dans la forêt enchantée. On n'a plus entendu parlé d'elle, à part à travers ses prophéties. »
Je commençais à en apprendre un peu plus sur l'oracle, quand un homme frappa sur ma table et cria :
« Mais c'est le prince Sybial. je le reconnais. que vient-il faire ici ? Ipsss.
- Vous devez faire erreur, je ne suis que son messager...
- Mais non, mais non, je vous reconnais, ipss, regardez, regardez, il y a votre portrait sur mes pièces d'or, ipss.
- Cet homme est ivre, il ne sait plus ce qu'il dit, il croit que je suis un prince, moi...
- Mais c'est vrai que vous ressemblez à ce portrait, regardez tous, fit remarquer un homme dans la salle. »
Si je ne trouvais pas rapidement un moyen de me sortir de la, les vrais ennuis allaient commencer. Personne ne doit savoir que je suis le prince. Sinon tout aura échoué. La panique m'envahit, et je ne sais plus quoi dire pour me défendre. Ces quelques renseignements sur l'oracle m'auront couté bien cher. Si je fuis, tout le monde saura que le prince est ici.
« Mais laissez-le tranquille cria, la serveuse, vous voyez bien que vous le gênez ! Je connais cet homme, il vient bien du sud, mais il n'est surtout pas prince. Je peux cependant vous dire que c'est un bon amant. Mais de là à le nommer prince, j'en doute. Aller, tournée générale, c'est moi qui paie. »
Elle servit à boire à tous le monde, et m'invita à sortir.
« Je ne sais pas si vous êtes prince ou non, mais vous ne devriez pas trainer par ici. C'est dangereux en ce moment. Des espions rôdent partout, ils n'hésiteraient pas à vous tuer s'ils ne faisaient que penser que vous puissiez être prince.
- Pourquoi m'avez-vous aidé ?
- Je ne sais pas, il m'a semblé que vous en aviez besoin. Et quelque chose en moi m'a dit de le faire. Je ne sais pourquoi, j'ai la sensation de vous connaître vraiment. Mais vous devez partir, rentrez au château, là-bas, vous serez plus en sécurité. Ici la nuit va tomber, le coin va être de moins en moins sûr.
- Mais vous, pourquoi restez-vous ?
- Moi je n'ai pas le choix. Partez maintenant. »
J'eus à peine le temps de tourner les talons qu'un groupe d'hommes un peu louche entra dans la taverne. Un sentiment d'insécurité s'initia en moi, et je suis rentré d'un pas vif au château. Arrivé là-bas, j'apprends que le repas va avoir lieu d'ici quelque temps. Je vais donc voir la princesse. Je frappe à sa porte, mais pas de réponse. J'entre, elle est en train de dormir. Je la réveille délicatement, et je lui explique qu'il faudrait qu'elle se prépare pour le repas.
« J'ai dormi longtemps ? Me demande-t-elle.
- Je suis parti une bonne heure.
- Je ne sais pas ce qu'il se passe, je suis tellement fatiguée depuis hier. Ce choc que j'ai du recevoir dans la grotte en début de journée m'a achevée. Je me sens complètement épuisée.
- Tu devrais peut-être aller voir un guérisseur. Le coup que tu as reçu est peut-être plus grave que je ne le pensais.
- Non, je vais aller manger, puis après une bonne nuit de sommeil ça ira mieux.
- Je l'espère. Veux-tu que j'aille chercher un de tes serviteurs pour t'aider à te préparer ?
- Non, je n'ai envie de voir personne, il y aura bien assez de monde au repas.
- Tu veux que je m'en aille ?
- Je ne disais pas ça pour toi, mais si tu veux te retourner que je m'habille.
- Oh ! Pardon. »
Elle finit de s'habiller, et on se rendit ensemble au souper.

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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5282Message non lu tichou106 »

je prends note, je m'en inspirerai peut-être je verrai :angevol:
merci

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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5289Message non lu tichou106 »

voila j'ai trouvé un prénom à la princesse : Elwing, qui signifie pluie d'étoiles
et Manîthil (esprit de la lune) pour l'autre fille de l'histoire
Je pique les noms d'elfe. Normal je suis amoureuse des elfes.



edit : oups désolée, 3post d'affilé par moi, j'aurais pu tout mettre sur le même :regret:

Néolitas
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5290Message non lu Néolitas »

J'adore les prénoms *O*

A propos ... chapeau bas pour l'histoire :grimace1:
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  • C'est fout comme au fil du temps, nos paroles sont déformées ... Je trouve que l'on passe vite du simple "Bonjour!" au banal "J'suis dans la cour!!!" Les gens arrangent et analysent nos paroles au gré de leur envies, de leur sentiments ... C'est fout aussi comme on passe d'un "Je t'apprécie" à un "Je t'aime" ... Alors oui mon ami, "Je t'aime "....
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5291Message non lu tichou106 »

merci :angevol:
si vous voulez je posterai encore quelque chapitre, en fin de semaine ou début de semaine prochaine

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tichou106
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Re: si vous avez une idée de titre :p

Message : # 5347Message non lu tichou106 »

Chapitre 7
Je n'arrête pas de dormir. Je suis fatiguée. Je fais des rêves étranges, mais je ne parviens pas à m'en souvenir. Il faut pourtant absolument que je trouve des réponses. Il faut que je reprenne des forces. De nombreuses épreuves m'attendent encore. Mais rien que ce repas me paraît insurmontable. Tout le monde m'interroge sur ma sortie en forêt. Beaucoup me soupçonnent de mentir. Aucun ne peut le prouver. Et finalement chacun est obligé de faire avec l'histoire inventée par le messager.
Ce soir là, le roi prend une décision : plus personne ne devra mettre un pied dans cette forêt maudite. Elle est beaucoup trop dangereuse ; la prochaine fois, il risquerait d'y avoir un mort. Je suis soulagée, l'oracle reposera en paix. Je supporte encore quelque temps les discussions puériles du repas, et au dessert, je file dans ma chambre. Il faut que je me repose.
À peine allongée, je m'endors. Mais à avoir trop dormi dans la journée, ma nuit fut de courte durée. La lune était encore haut dans le ciel quand j'ai rouvert les yeux. Je ne sais pas exactement ce qui m'a réveillé. Était-ce un cauchemar ? Encore un de ces rêves dont je ne parviens à me souvenir ? Ou un bruit venant de dehors ? Je m'aperçois que ma fenêtre est ouverte. Le temps à l'air paisible. Rien ne bouge. Tout le monde dort. Le monde est comme figé. J'aimerais qu'il reste ainsi. Que le jour ne se lève pas, que les questions du jour ne l'accompagne pas. Je voudrais rester là, tranquillement à regarder la lune. Pour profiter au mieux de cette nuit, je décide d'aller me promener dans la cour. Sous un arbre, je trouve un banc, c'est là que je vais m'assoir. Un peu plus loin, il y a une silhouette. Un homme qui semble rêver debout. Mais les gardes ne restent pas dans la cour la nuit. Qui peut bien être là au beau milieu de la nuit ? Je m'approche discrètement, et c'est le messager que je vois devant moi.
« Que fais-tu là à cette heure ? L'interrogeais-je.
- La lune m'a réveillé, comme si elle m'appelait. Je suis venu ici pour l'admirer. Mon rêve était bien trop vrai. Je n'arriverai plus à fermer l'œil cette nuit. Désolé, rien n'est clair. Mais ce n'est pas clair dans ma tête non plus. Et toi, tu ne devrais pas te reposer ?
- Je me suis réveillée sans trop savoir pourquoi. J'ai certainement assez dormi dans la journée pour faire une courte nuit.
- C'est bien vrai oui... »
Puis il repartit dans ses pensées. Mais je n'avais plus envie d'être seule, je n'avais plus envie d'avoir peur, plus envie que toutes ces questions me hantent. J'avais envie de parler, alors puisqu'il était là...
« A quoi penses-tu ?
- A l'avenir. Il me semble si incertain. Je m'interroge sur ce mariage. Vas-tu accepter de te marier avec le prince ?
- Je suis désolée de te dire ça, mais je compte bien essayer de tout faire pour l'éviter. Je ne veux pas être un pion qu'on déplace pour les intérêts de mon oncle. Mais avec le temps, je commence vraiment à penser que je ne vais rien pouvoir faire pour empêcher ce mariage.
- En fait, je te comprends. Un mariage imposé avec un inconnu. Une union organisée pour des intérêts qui ne sont pas les vôtres. Je peux peut-être vous aider. Mais pour cela il faudra d'abord apprendre à me faire confiance. Je sais que ce ne sera pas simple. Tu apprendras des choses sur moi. Des choses qui te pousseront à me fuir, à ne plus me croire. Pourtant, tu devras me faire confiance. Je peux, et je veux t'aider.
- Voilà que tu parles comme l'oracle : par énigmes. Et que vais-je apprendre de si affreux sur toi ?
- Tu l'apprendras assez tôt. Pour l'instant, essayons de nous connaître. De savoir qui nous sommes vraiment l'un et l'autre. Il n'y a que comme ça que l'on pourra se faire confiance.
- Et bien sûr, si je te suis pour mon initiation, nous pourrons faire connaissance...
- Ce voyage peut-être bénéfique pour toi. Peut-être que tu en apprendras plus sur ton père.
- Et toi ? Tu dis que tu veux m'accompagner, mais qu'as-tu à y gagner ? Pourquoi voudrais-tu m'accompagner là-bas ? Cette question m'inquiète depuis que je t'ai rencontré ? Elle me hante presque, je ne comprends pas.
- Moi ? Disons seulement que le prince veut que je veille sur toi. Et je dois avouer que j'aime beaucoup voyager.
- En tant que messager du prince, tu ne dois pas vraiment avoir besoin de moi pour voyager.
- Tu ne me feras donc jamais confiance ? Et si je t'avoue qu'il y a un être qui m'est cher que j'espère retrouver là-bas, tu accepteras de me croire ? J'ai besoin d'aller là-bas. Alors si en plus je peux te rendre service en t'accompagnant, ce serait un honneur.
- Et qui veux-tu retrouver ?
- Ma mère...
- Tiens, que c'est original...
- Ne te moque pas. C'est la vérité. Je t'avouerai tout si tu pars avec moi. Mais ici, je ne peux pas. C'est trop dangereux.
- Et moi je ne suis pas dangereuse ? Tu me fais confiance, sans même me connaître ? Au point de me raconter tes secrets ?
- J'aurai bien le temps de vérifier si je peux te faire confiance pendant notre voyage. Si je te faisais une confiance aveugle, je t'avouerais tout ici. Mais je ne peux pas. J'aimerais. Mais comment être sûr. Comment savoir si je peux te faire confiance ? Au fond de moi, quelque chose me dit que je peux. Mais je sais d'expérience que les gens dignes de confiance sont rares. Je me suis trop souvent trompé. Et quand j'y pense, il m'arrive même de me demander si je suis une de ces personnes.
- Si toi même tu en doutes, comment pourrais-je te faire confiance ?
- Je ne sais pas, mais j'espère que tu trouveras. »
Nous nous sommes alors assis, le nez en l'air, à regarder le ciel. La lune étant apaisante cette nuit là. Et pour une fois, je me sentais bien. Plus de questions qui agressent mon esprit. Plus de peur de ce qui va m'arriver. Non, j'étais seulement là, à admirer le ciel. Comme si tout n'avait été qu'un rêve. Ou plutôt un cauchemar. Et que maintenant, je retrouvais enfin ma vie de princesse. Au calme, dans le château de mon père. Il ne devrait pas tarder à rentrer. Il est toujours là pour mon anniversaire. À l'horizon, quelques rayons de soleil transpercent la nuit. Un nouveau jour va bientôt naitre. Un jour différent des autres.
Le soleil se lève. Il me sort de mes douces pensées. La vie tranquille, ce n'est pas pour moi. Je m'ennuierais trop vite. Demain, je vais suivre le messager vers le Nord. Demain, tout sera différent. L'espoir reviendra, et je pourrai partir à la recherche de mon père.
« Je me suis décidé. Lançais-je au messager. Je partirai au Nord avec toi. Mais aujourd'hui, nous ferons comme si je n'étais pas d'accord. Tu essayeras de me convaincre. Et tu demanderas à mon oncle de me forcer. Ce n'est qu'au repas du soir que j'accepterai. Je ne veux pas qu'il soupçonne quoi que ce soit. Si quelqu'un apprend que j'ai accepté si vite, il se doutera que j'y vais pour retrouver mon père. Et je ne pourrai pas être tranquille. Le roi enverrait quelqu'un pour me suivre. Si je veux parvenir à mes fins, personne ne doit soupçonner ce que je cherche.
- Content que tu aies changé d'avis princesse. Tu devrais filer à ta chambre alors. Il ne vaut mieux pas que quelqu'un sache que nous avons passé la nuit ensemble... heu enfin, je me comprends.
- Je file avant le tour de garde. À plus tard. »
Il me fit un signe de la main, et je m'éloignai en direction de ma chambre. Je ne sais pas si je peux avoir confiance en ce messager. Mais je pourrai toujours fuir sa compagnie une fois que nous serons parti. Si personne ne nous suit, je ne risque rien. Je marche quelques jours en sa compagnie. Et dès que je suis sortie du royaume de mon père, je pars. Je retrouverai mon père. Quoi qu'il arrive.


(chapitre pas encore corrigé)
:angevol:

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