Biographie

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Vanille
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Jean de La Fontaine est né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry en Champagne, où s'écoule une grande partie de sa jeunesse. Son père, Charles de la Fontaine, possède une charge de Maître des Eaux et Forêts. La Guerre de Trente ans, commencée en 1618, ravage la région. Jean grandit donc dans un cadre agité. Il commence ses études au collège de Château-Thierry, avec son ami de toujours, François Maucroix.

À vingt ans, il est attiré par l'Oratoire et entreprend des études de théologie. Mais il renonce et fait alors son droit à Paris, où il fréquente une société de poètes avec Tallemant des Réaux, Paul Pellisson, Patru. Cette libre académie de jeunes « palatins » se nomme la « Table ronde ». En 1649, il décroche le titre d'avocat à la cour du parlement de Paris.

En 1647, poussé par son père, La Fontaine épouse Marie Héricart, âgée de quatorze ans. Il achète en 1652 la charge de Maître des Eaux et Forets du duché de Château-Thierry. Au cours de ces années, ses loisirs lui permettent d'immenses lectures : les romans médiévaux, les contes italiens et français. Admirateur du XVIe siècle, de Malherbe, il a un culte pour certains des anciens, Homère, Platon, et Plutarque étant pour lui une révélation. Toute une partie de son œuvre s'inscrit dans les marges d'Ovide et d'Apulée. Amis d'écrivains, cet éclectique était lié aussi avec nombre de peintres, de sculpteurs et de musiciens.

Lorsqu'il se fixe à Paris en 1658, La Fontaine n'est encore qu'un inconnu. Présenté au surintendant Fouquet, il lui offre un poème héroïque, Adonis, inspiré d'Ovide, qui lui vaut une pension. Dès lors, il multiplie les poésies de cour pour plaire à son mécène et se mêle au brillant entourage du ministre. Il rencontre Scarron, Mme de Sévigné. Mais en 1661, Fouquet est jeté en prison. Privé de sa pension, mal en cour, La Fontaine gagne le Limousin.

De 1664 à 1672, il entre au palais du Luxembourg comme gentilhomme servant la duchesse d'Orléans. Cette charge assure sa subsistance sans contraindre sa liberté. Il fréquente les salons les plus brillants.

À partir de décembre 1664, le poète publie avec succès des Contes et Nouvelles en vers. À quarante sept ans, La Fontaine fait paraître six livres de Fables choisies mises en vers. C'est un triomphe. Il ne cesse d'écrire des contes et des fables. Mais en 1672, sa protectrice meurt. Sans ressources (il a vendu sa charge l'année précédente), il est accueilli et logé par Madame de la Sablière. Pendant vingt ans (1672-1693) La Fontaine bénéficie de ce mécénat discret. Il retrouve hommes de lettres, voyageurs, et savants, apprend beaucoup, s'initie aux philosophies de Descartes de Gassendi et publie des œuvres extrêmement diverses : un livret d'opéra pour Lully, des poèmes religieux, didactiques, dramatiques, des contes.

En 1678-1679 paraît un second recueil de Fables. La Fontaine continue à mener une vie fort libre. Il brigue un fauteuil à l'Académie. En 1683, il est élu au fauteuil de Colbert, mais le roi suspend cette élection au profit de Boileau, son historiographe. L'année suivante, La Fontaine, devient membre de l'Académie française.

En 1693, atteint par la maladie, puis frappé par la mort de Madame de la Sablière , il se retire chez son amie Madame Hervart et publie en 1694 son dernier recueil de fables. Quelques mois après, il se repent de ses contes devant l'Académie. La Fontaine s'éteint, le 13 avril 1695 à Paris. Il est inhumé au cimetière des Saints-Innocents.






Bibliographie :

(extrait)

1654 : L'Eunuque

1658 : Épître à l'Abbesse de Mouzon ; Adonis

1659 : Le Songe de Vaux

1660 : Les Rieurs de Beau-Richard (Farce)

1662 : Élégie aux nymphes de Vaux (publiée sans nom d'auteur)

1663 : Ode du Roi pour M. Fouquet ; La Relation d'un voyage de Paris en Limousin

1665-66 : C ontes et Nouvelles en vers (deux premières parties)

1668 : Fables choisies (Livre de I à VI)

1669 : Les Amours de Psyché et de Cupidon

1671 : Contes et Nouvelles en vers (troisième partie) ; Fables nouvelles

1673 : La Captivité de Saint Malc (poème)

1674 : Les Nouveaux Contes

1675 : Le Florentin (satire contre Lully)

1679 : Fables choisies (Livres de VII à XI)

1682 : Le Quinquina (poème)

1685 : Ouvrage de prose et de poésie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine

1687 : Épître à Huet, évêque de Soisson

1691: Astrée



Bio-bibliographie écrite par Carole Garcia.


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